Phénix Festival : Portrait chinois d’Anaëlle Queuille, co-autrice et metteur en scène de K-Mille
Anaëlle Queuille, co-autrice et metteur en scène du spectacle K-Mille produira sa création les 8 et 9 juin 2022 au studio Hébertot. Cette jeune prodige de 26 ans originaire de Clermont-Ferrand, a été plébiscitée par le Phénix Festival qui a inclut son spectacle à la programmation. A travers sa toute première création, elle retrace avec beaucoup de poésie le destin de la sculptrice Camille Claudel. Le regard pétillant rivé sur l’affiche de son spectacle , elle a accepté, un grand sourire aux lèvres, de se prêter au jeu du portrait chinois.
La couleur de votre plume :
“Elle est blanche, parce qu’elle est assez douce avec en même quelque chose d’assez poétique parfois, une certaine violence, aussi.”
Vous êtes un mouvement :
“Sûrement un mouvement corporel, un mouvement de danse comme un saut dans le vide, peut être.”
Vous êtes une personnalité :
”Camille Claudel… . Son vécu, sa façon d’être passionnée des gens et des choses m’inspirent énormément, tout comme son tempérament entier.”
Vous êtes une fiction :
“Le film The Hours de Stephen Daldry. C’est dans ce récit de femmes à diverses époques notamment celui de Virginia Woolf et à travers cet univers violent et poétique que je me retrouve.”
Un événement qui vous anime :
”La mobilisation des suffragettes. C’est un mouvement charnière pour l’avancée de la condition féminine, accompagné de beaucoup de violence, parce qu’elle était nécessaire pour faire bouger les lignes!”
Vous êtes un tableau :
“ La jeune fille à la perle de Vermeer. J’adore l’émotion hyper-mystérieuse qui se dégage de cette toile. Cette immense douceur alliée à une grande sensualité est vraiment stupéfiante !”
Vous êtes un objet d’art :
“La sculpture Sakountala ou L’Abandon de Camille Claudel, dont on parle beaucoup dans le spectacle d’ailleurs. Tout ce rapport à l’abandon est quelque chose qui raisonne assez en moi. Les retrouvailles entre ces deux amants après qu’ils se soient abandonnés et perdus, est chargée d’une forme de nécessité qui me touche énormément.”
Propos recueillis par Marie-Amélie LORHO