Phénix Festival : Focus sur la mise en scène de Madlyn Farjot, metteure en scène de « Yoko »

Dans le cadre du Phénix Festival, Madlyn Farjot, metteure en scène nous a livré les clés de sa mise en scène du spectacle jeune public Yoko. Cette création a été plébiscitée par l’édition 2023 du Phénix et sera à l’affiche du Studio Hebertot les 16 et 17 juin prochain à 19h et le 18 juin à 17h. Découvrez le focus passionnant de cette mise en scène. 

Quelle est la genèse du projet ?
Thomas Cannariato_Tout est parti d’un recueil de photos « The deep » (Abysses). C’est incroyable ! Même le film de James Cameron est en dessous de la réalité. Ce sont des ces créatures hallucinantes qui vivent dans des conditions de pression et de température, d’obscurité et qui créent leur propre lumière… et c’est de là que nous venons. L’origine du vivant.
Madlyn Farjot_ Thomas a voulu en parler pendant le confinement.

Comment vous est apparue la mise en scène ?
M.F. _ A la première lecture, j’ai vu tout de suite des danseurs. On est dans l’eau et ça bouge. C’est un ballet aquatique incessant. Après cette première mouture, on a déterminé la psychologie de tous les personnages. Ensuite, on a effectué des résidences, une fois bien déconfinés (rires) ….

Quelles contraintes vous sont apparues sur le plateau ?
M.F. _ Il s’agissait de trouver un moyen de créer les décors et les costumes de façon éthique. Tout doit être récupérer, recyclé. 80% du décor sont recyclés. Idem pour les costumes. C’est une difficulté car nous vivons dans un monde pour trouver des choses à récupérer. C’est une autre façon de monter un spectacle. Le décor devait entrer dans un kangoo et non pas dans un camion pour réduire tous les coûts.

Quelles libertés par rapport au texte vous êtes-vous donnés ?
M.F. _J’ai adoré créer ce spectacle, monter les chorégraphies. Il y a les danseurs et les comédiens, c’est tout ce que j’aime ! Faire de la danse avec 2 danseurs, qui sont  également comédiens et de super danseurs, était pour moi un régal. Pour moi, danse, c’est la liberté.

Comment s’est déroulée la direction d’acteur ?
M.F. _Tout est allé très vite car le texte de Thomas était très clair. Tout était prêt en amont. Donc très logique et très fluide.

Un mot pour définir votre mise en scène ?
M.F. _ Esthétique et drôle.

Avez-vous un souvenir marquant à nous partager ?
M.F. _ Un souvenir stressant ! On a eu deux restitutions dans deux résidences La première entre amis avec un regard bienveillant et tranquille. Plein de bons retours. La 2e résidence, on l’a fait à deux reprises devant des enfants de centres de loisirs et  centres aérés de Bagnolet. C’était très stressant car nous étions encore un peu fragiles. J’ai beaucoup stressé car les enfants ne mentent pas. Mais au final tout s’est bien passé (rires). J’ai encore la boule au ventre quand j’en reparle ! (rires)

Propos recueillis par Laurent Schteiner