Phénix Festival : Focus sur la mise en scène de Séverine Vincent, metteuse en scène de « La vie interdite »
Dans le cadre du Phénix Festival, Séverine Vincent, metteuse en scène nous a livré les clés de sa mise en scène du spectacle  La vie interdite. Cette création a été plébiscitée par l’édition 2023 du Phénix et sera à l’affiche du Théâtre du Funambule les 29 mai à 21h, 30 et 31 mai à 19h. Découvrez le focus passionnant de cette mise en scène.Â
Quelle est la genèse du projet ?
Je connais Christian depuis près de 20 ans. Nous n’avions jamais travaillé ensemble. Ce projet de la vie interdite est porté par lui depuis plus de 20 ans où il avait entrepris cette adaptation. Il avait lancé ce projet avec Agnès Soral qui l’accompagnait. Ils devaient être produits en Belgique. Malheureusement, le producteur est décédé. Quelques années après, il m’a donné ce projet à lire en 2013. A cette époque, nous avions un producteur. Les lectures publiques avaient été lancées. Et nouveau décès ! Et avant le confinement, on a décidé de poursuivre malgré tout. Le confinement est intervenu interrompant les lectures publiques. Mais nous avons tenu bon cette fois-ci !
Comment vous est apparue la mise en scène ?
Je me suis dit qu’il était très difficile de mettre en scène un esprit. J’ai pris le contrepied et je me suis dit qu’il fallait le travailler avec beaucoup de sensoriel, de corps, et d’humanité. En termes de scénographie, on a une structure qui permet de travailler beaucoup en verticalité avec des niveaux très différent. C’est très physique.
Quelles contraintes vous sont apparues sur le plateau ?
Les moyens financiers principalement. De ces contraintes, est née cette proposition très ludique axée sur le comédien. Il fait tous les personnages. On travaille beaucoup sur l’âme d’enfant pour…un fantôme (rires). On s’en amuse beaucoup.
Comment s’est déroulée la direction d’acteur ?
Cela a été de très longue haleine. Nous avions fait 2 lectures publiques avant le confinement. Et déjà , nous avions fait un gros travail sur le texte. Cela nous a permis de le maturer. On a élaboré ensuite l’espace ou décor. On l’a fait construire. Et on a commencé à s’amuser dedans comme des gamins !
Un mot pour définir votre mise en scène ?
Le regard, l’écoute et l’échange. Je me mets au service de Christian. Je suis la sage-femme. J’y mets aussi ma fantaisie.
Avez-vous un souvenir marquant à nous partager ?
Enormément de fous-rires.
Propos recueillis par Laurent Schteiner
 crédit photo : Leo Rodella