Artiste contemporain et dramaturge, Jan Fabre est l’une des personnalités les plus controversées de ces dernières années, chacune de ses performances étant sujet à polémiques. Cet auteur flammand signe ici chez l’Arche éditeur deux nouvelles pièces courtes autour du thème de la dépendance aux drogues. « Drugs kept me alive » et « Simon, gangster de l’art » : deux monologues durs aux mots crus qui dépeignent l’angoisse et la douleur de vivre.
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Drugs kept me alive
A chaque scène, une nouvelle drogue, une nouvelle expérience de l’ivresse. La quête sans fin d’un absolu inexistant pour supporter un peu mieux le mal-être. Jan Fabre aborde avec ce monologue cynique toute l’ambiguïté entre la peur de vivre et celle de mourir, c’est la lutte incessante entre l’homme et ses pulsions d’auto-destruction qu’il met en scène grâce à toute la puissance de son écriture incisive et dérangeante. Une plongée perturbante dans la violence que l’on peut s’infliger à soi-même dans le seul but de se sentir vivant.
 « Pourquoi tout le monde veut-il prolonger la vie ?
Quelque chose ou quelqu’un peut-il exister pour l’éternité ?
La perspective de ne jamais mourir me semble horrible
Le combat dans mon corps est comme la nature
Un thriller »
 
Simon, gangster de l’art
Jan Fabre explore encore la forme du monologue dans cette deuxième pièce quasiment sans ponctuation. D’une seule traite, Simon nous raconte sa vie de gangster accro à la cocaïne et à l’art. Pour lui ce sont deux produits indissociables, symboles absolus de la criminalité du capitalisme qui ont ponctué son parcours, de sa gloire de patron de la mafia à la déchéance totale.
 « Je sais que l’histoire se répétera
Je suis le plus vil des humains
De la tête aux pieds
Je ne serai plus qu’une couche et une crôute de saleté réunies
Inapte pour le monde d’en bas
Inapte pour le monde d’en haut »
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Audrey Jean
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« Drugs kept me alive / Simon, gangster de l’art » de Jan Fabre
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14€
ISBN 978 2 85181 792 1
 L’Arche Editeur
86 Rue Bonaparte
75006 Paris
www.arche-editeur.com