La 2e semaine de ce concours s’achève avec Antoine et Cléopâtre de Shakespeare dans une mise en scène de Vincent Thépaut. Ce spectacle sera programmé au Théâtre 13 le vendredi 19 juin (à 20h30) et le samedi 20 (19h30). Écoutez l’entretien de Vincent Thépaut qui nous livre ici son projet.
Adaptation contemporaine et musicale sur fond de péplum hollywoodien, cette réécriture d’Antoine et Cléopâtre de Shakespeare emprunte aux discours propagandistes de géopolitique actuelle autant qu’à l’énergie érotique du Gangsta-funk pour atteindre l’ambition de cette fresque théâtrale : tirer un plaisir dionysiaque d’une effrayante tragédie du pouvoir.
Après cinq cent ans de république, Rome est tombé sous le joug de quelques oligarques. Les frontières se discutent dans les banquets, la propagande lève des armées.
Marc-Antoine, héro vengeur de la mort de Jules César a depuis longtemps cédé une vie décadente dans le palais d’Alexandrie, laissant Cléopâtre, la reine d’Egypte devenir maîtresse de sa personne et de son destin.
Rome le rappelle comme dernier rempart contre l’appétit hégémonique d’Octave.
Dans ce conflit, ceux que le peuple a imprudemment élevés comme maîtres du monde ne sont plus les esclaves que de leurs passions, et celles-ci sont à leurs images, excessives.
Racontée par Shakespeare, l’Histoire de Rome est fulgurante, érotique, éthylique, drôle, tragique et sanglante. Elle prend des accents de satire politique et écorche les dirigeants avec autant de violence qu’elle écrase les peuples. Pas de demi-mesure : tout est immense et deviendra infime, les dieux semblent avoir déserté le monde, laissant les hommes minuscules livrés à eux-mêmes s’épuiser dans leurs querelles et se noyer dans leur ivresse du pouvoir. Leurs cris ébranlent en vain la voûte du ciel.
Adaptation contemporaine et musicale sur fond de péplum hollywoodien, cette réécriture d’Antoine et Cléopâtre emprunte aux discours propagandistes de géopolitique actuelle autant qu’à l’énergie érotique du Gangsta-funk pour atteindre l’ambition de cette fresque théâtrale : tirer un plaisir dionysiaque d’une effrayante tragédie du pouvoir.
« MARC-ANTOINE : Je baiserai la mort jusqu’à ce qu’elle m’aime, je vais être une arme mille fois plus génocidaire que sa faux. »
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