A la façon des « buskers », ces saltimbanques anglais apparus dès 1860 en Grande-Bretagne à la fois musiciens, jongleurs et clowns, Peach se réclame de cette veine en maniant cet esprit de rue où l’irrévérence et l’humour composaient les ingrédients de ces spectacles.

Cette irrévérence maitrisée à l’endroit du public créée de facto une complicité avec le public. Elément indispensable à la réussite de son spectacle, Peach se moque gentiment du public tout en s’appuyant sur lui. Se permettant toutes les impertinences, il Å“uvre à créer des situations les plus incongrues possibles. Un lancé de peluche à partir d’un canon à air comprimé ou encore l’explosion d’un chou provoquant une pluie d’épluchures sur le public. Tout est bon pour introduire du spectaculaire avec force et humour. Son phrasé puissant et direct mâtiné à son accent britannique apporte une dose de risibilité manifeste qui emporte tout. Peach, omniprésent sur la scène qu’il s’est constitué, ose tout déclenchant des cascades de rire. Rien ne le perturbe car il ira jusqu’au bout de sa douce folie. Son humour singulier devient le ciment de ce beau spectacle qui nous est donné de voir. Véritable poil à gratter de ce festival, Peach est sans aucun doute notre coup de coeur !

Laurent Schteiner