Que représente la mort pour les enfants ? Comment leur expliquer quelque chose que nous-mêmes nous trouvons incompréhensible ? Comment leur expliquer que seule la résignation est la seule réponse possible ? Toutes ces questions sont posées à travers le spectacle Pacamambo de Wadji Mouawad, qui est à l’affiche actuellement du théâtre de l’Essaïon. A travers ce texte, les comédiens y expriment avec une extrême justesse toute la poésie qui émane de ce texte.

L’enfance, le moment où l’imaginaire se mêle à la réalité, sert de base à cette pièce. Julie et son chien, prénommé « Le Gros », assistent à la mort de Marie-Marie, la grand-mère. Celle-ci, avant de mourrir lui présente l’au-delà comme un lieu magique, plein de vie et de douceur. Refusant malgré tout la perte de sa grand-mère, Julie décide d’en finir une fois pour toutes avec la mort qui ravit toujours ceux que l’on aime.

Pacamambo

Pacamambo

Devant cette injustice profonde, elle forme le vœu de se venger coûte que coûte de la mort et d’en découdre avec elle. Alternant imaginaire et réalité, elle la rencontrera et elle lui signifiera qu’elle n’est que vide absolu. A travers ce texte, Wadji Mouawad développe l’idée originale de personnifier la mort afin de permettre aux enfants une meilleure compréhension de cette fatalité. Saluons les jeux de Pamina de Hautecloque tout en finesse et celui d’Aloysia Delahaut haut en couleurs dans cette jolie mise en scène.

Laurent Schteiner
 
Pacamambo de Wadji MOUAWAD
Mise en scène de Joseph OLIVENENNES
Avec Pamina de HAUTECLOCQUE, Jock MAITLAND, Vianney LEDIEU, Aloysia DELAHAUT et Rafaële MINNAERT en alternance avec Anne LEFOL
© Photos Tadzio
Théâtre de l’ESSAION
3 rue Pierre-au-lard
75004 Paris
Location : 01 42 78 46 42
www.essaion.com

du 18 août au 2 septembre 2016 : jeudi, vendredi, samedi à 19h30
et du 10 septembre au 26 novembre les samedis à 17h30

 

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