Cadavres exquis sera programmé à La Nouvelle Seine les mardis 7 et 14 juin à 21h. »Il est rare de demander à un auteur de ne pas aller au bout de son idée et encore moins celle de suivre celle d’un autre ». C’est cependant à ce défi que s’est attaqué Marc Andreini. A ce titre, il nous livre les ressorts de sa mise en scène de cette comédie déjantée.
Quelle est la genèse de votre projet ?
Un concept novateur, une demande hors du commun : mettre en scène une pièce écrite par 6 auteurs qui ne connaissaient pas l’entièreté de l’œuvre. J’étais totalement hors de ma zone de confort mais j’avais rencontré les deux comédiens que je trouvais excellents. C’est ce qui m’a poussé à accepter ce challenge.
Est-ce que la mise en scène vous est apparue rapidement ?
Pas au début. Nous avons découvert le texte en même temps et nous nous sommes aperçus qu’il y avait plusieurs incohérences de narration.
Quelles ont été vos contraintes à la lecture ou sur le plateau ?
Lors des passages d’un auteur à a l’autre, il y avait des morceaux qui ne correspondaient plus à ce qui était écrit au début. […] On ne voulait pas changer l’essence même de l’exercice et transformer ce qui était. Il fallait également faire comprendre aux spectateurs qu’il y avait là une épreuve assez compliquée autant pour les auteurs que les comédiens.Â
Quelle a été votre liberté en passant de la lecture au plateau ?
L’essence même de l’exercice de cadavre exquis nous empêchait de changer le texte. Nous avons tout misé sur la mise en scène pour transformer les moments qui pouvaient sembler absurdes en rebondissements explosifs.
Entre la mise en scène et la direction d’acteurs, où va votre préférence ?
Pour moi, l’un ne va pas sans l’autre.Â
Une anecdote marquante ?
Nous nous sommes découvert une passion commune pour l’humour absurde. A peu de choses près, Elisa et Peter pourraient passer pour des belges. Et c’est un belge qui le dit.
Comment définiriez-vous en deux mots votre mise en scène ?
Délirante et astucieuse.
Propos recueillis par Laurent Schteiner