Phénix Festival : Portrait chinois de Olivia Elkaïm autour du spectacle « Pannonica »
Dans le cadre du Phénix Festival, Olivia Elkaïm, autrice du spectacle Pannonica, s’est pliée au traditionnel portrait chinois autour de sa création. Plébiscitée par l’édition 2023 du Phénix, elle sera à l’affiche du Studio Hébertot les 1er, 2 et 3 juin à 21h. Découvrez ce portrait chinois qui dessine les contours de son spectacle !
Si vous étiez un cocktail…
Un americano negroni car doux et amer.
Si vous étiez un langage…
Français.
Si vous étiez un livre…
Un des tomes de la Recherche du Temps perdu. Il y a une profondeur dans la peinture des personnages. Pannonica est ambivalente, riche, intéressante et avec une certaine profondeur de champ.
Si vous étiez une musique…
Duel au soleil d’Etienne Daho.
Si vous étiez un objet …
Un rubiscube. Pannonica est un personnage difficilement saisissable dont on ne voit jamais la même face. Et surtout pas une face lisse.
Si vous étiez un mouvement…
Une arabesque car Pannonica a de la grâce dans tout ce qu’elle fait et dans ses choix. C’est une femme extrêmement libre. Il y a beaucoup de liberté dans l’arabesque.
Si vous étiez une origine…
Elle aurait pu être Russe.
Si vous étiez une fiction…
Marie-Antoinette de Sofia Coppola. J’ai beaucoup pensé à ce film quand j’ai écrit Pannonica. Sofia Coppola l’a ancré dans notre époque en créant un anachronisme. Ma question était la suivante : comment serait Pannonica si elle vivait à notre époque ?
Si vous étiez une personnalité…
Pannonica. Elle n’est qu’elle-même et dans son être au monde dans ses choix.
Si vous étiez une personnalité…
Le Boléro de Ravel par Béjart. Ecrit pour un homme ou une femme, lorsque le danseur danse sur la table, il est entouré par des danseurs qui le portent et l’entrainent. J’aime bien cette idée qu’elle soit seule au milieu d’une table avec ses choix et ses décisions et qu’elle soit portée par tous ces jazzmen noirs américains.
Quelle est la couleur de votre plume ?
Rouge car je suis une auteur incendiaire.
Quelle est votre une plume inspirante ?
Marguerite Duras, Milan Kundera, et Philippe Roth.
Propos recueillis par Laurent Schteiner
 Crédit photo : Patrick Fouque