Phénix Festival : Portrait chinois de Sébastien Bizeau autour du spectacle « Heureux les orphelins »
Dans le cadre du Phénix Festival, Sébastien Bizeau, auteur et metteur en scène du spectacle Heureux les orphelins, nous a offert un joli portrait chinois autour de sa création. Plébiscitée par l’édition 2023 du Phénix, elle sera à l’affiche du théâtre des Déchargeurs les 3, 4 et 18 juin à 16h. Découvrez ce portrait chinois qui dessine les contours de son spectacle !
Si vous étiez un cocktail…
Un bloody mary pour son côté sucré et salé, et ses notes épicées. Je pense que cela correspond bien à cette pièce qui vient mixer des choses très différentes dans la langue et les thématiques.
Si vous étiez un langage…
La novlangue. Une langue qui détourne le vrai sens des mots. Cette langue parvient à leur faire dire l’inverse de ce pourquoi ils ont été inventés.
Si vous étiez un livre…
1984 de Georges Orwell.
Si vous étiez une musique…
 Paroles, Paroles. (Dalida)
Si vous étiez un objet …
 Un micro.
Si vous étiez un mouvement…
 L’ellipse.
Si vous étiez un territoire…
 le monde virtuel car c’est là que se recrée aujourd’hui, par tous ces phénomènes de communication, des bulles d’information ou de désinformation qui viennent passer par-dessus toutes les frontières et recomposer des univers très contrôlés et très uniformisés.
Si vous étiez une personnalité…
Oreste, qui oscille entre la tentation d’échapper à son destin et la résignation à l’affronter. Une oscillation à laquelle on peut aisément s’identifier.
Si vous étiez une danse…
Les claquettes, comme celles que font les dirigeants politiques lorsqu’ils ont recours aux éléments de langage pour éviter de dire les choses telles qu’elles sont réellement.
Quelle est la couleur de votre plume ?
 Rose comme la couleur de l’aurore.
Quelle est votre une plume inspirante ?
Jean Giraudoux, dont la réinterprétation du mythe d’Electre alliant mythologie et uchronie revêtait une grande modernité.
Propos recueillis par Laurent Schteiner
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