Théâtre : « Yvonne, ma génération Y » de Clothilde Aubert

Yvonne, jeune femme trentenaire, assise confortablement dans son fauteuil, regarde la télévision. Elle semble absorbée par les images qui défilent… Yvonne fait partie de cette génération qui n’a  connu que le SIDA, la destruction du mur de Berlin ou encore Tchernobyl. Une génération qui a dû prendre le train en marche des révolutions technologiques, sans rechigner. Une génération davantage contemplative et spectatrice qu’activiste. Une génération tassée et écrasée au fond de leur fauteuil.

Dans ce maelström vertigineux, Yvonne tente de trouver sa place dans une société où elle a la sensation de se noyer. Avec humour et truculence, Yvonne convoque une galerie de portraits drôles et éclatants afin de mettre en lumière les incompréhensions sociétales. Yvonne nous brosse le portrait de sa génération Y en quête d’un second souffle susceptible briser les murs de sa propre prison. Clothilde Aubert nous livre ici une très belle interprétation sur un sujet rarement évoqué au théâtre.

Laurent Schteiner

« Beaucoup de gens me disent qu’Yvonne « c’est un prénom très ancien ça ». Une façon très délicate de me dire que j’ai un prénom de vieux. Moi je ne m’en rends pas compte parce que c’est mon nom et c’est tout. Mais Yvonne j’aime bien. C’est unique. Je suis unique. Aux yeux de ma famille je suis unique et comme beaucoup des miens de ma génération nous ne pouvons pas nous plaindre d’avoir été aimé.es. J’ai été aimée. Aimé.es, désiré.es nous sommes, nous, les gens de la génération Y. «